Les enjeux énergétiques

L’environnement est au cœur des engagements énergétiques du gouvernement, dans le cadre des accords de Paris (réduction des émissions de gaz de serres dans l’UE) et de la loi Energie-Climat (neutralité carbone pour 2050). On observe depuis une multiplication des sources de production d’énergies, avec un accent mis sur les énergies renouvelables. Ces dernières représentent environ 30% du mix énergétique de la France actuellement dominé par la production nucléaire, à hauteur de 67% en 2020 (1). La France s’inscrit dans une démarche d’indépendance énergétique et souhaite développer les énergies renouvelables. 2 propositions se distinguent pour y parvenir : (2)

 

Energies Renouvelables et Nucléaire à parts égales

Energies Renouvelables majoritaire

Les déchets occupent une part non négligeable dans la liste des éléments polluants en France. A l’heure actuelle, les déchets non-recyclés sont stockés ou incinérés, une pratique qui dégage une grande quantité de gaz à effet de serre.

A compter du 31 décembre 2023, la Réglementation « Biodéchets » imposera le tri des déchets dans l’optique de réduire le niveau de pollution. Les déchets « non-dangereux » (aliments, emballages compostables et biodégradable, végétaux…), peuvent être collecter et faire office d’intrants pour la méthanisation. Le gouvernement valorise le passage par la méthanisation pour gérer les déchets et produire de l’énergie « verte » en simultané.

La méthanisation, quel avenir pour ce type de production d’énergie?

La méthanisation est un processus qui vise à créer du biogaz à partir d’intrants d’origine agricole, industrielle ou ménager. Leur transformation résulte de la décomposition par des bactéries, sous l’effet de la chaleur. Les unités sont « à la ferme » lorsqu’il s’agit de production à petite envergure, ou bien « centralisées ».

La méthanisation concerne aussi bien le domaine agricole qu’industriel et présente de nombreux atouts. D’une part, elle permet de valoriser les déchets à moindre impact environnemental. D’autre part, elles peuvent être autonomes en termes d’énergie et mettre à profit l’excédent (pour avoir une rentrée d’argent complémentaire). Enfin, elles créent un fertilisant de qualité, le « digestat », obtenu au cours du processus de méthanisation.

De ce type de production, il est possible d’obtenir du biogaz, du biométhane, de la chaleur, de l’électricité ou encore du BIOGNV, pouvant être redistribué dans le réseau de consommation.

Quelles aides financières pour la méthanisation ?

D’ici 2050, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) prévoit que 56% du gaz dans le réseau soit du biogaz. En 2020, cette part représentait 24% de la consommation français (3). Le gouvernement soutient la transition énergétique et la réduction des déchets produits sur le territoire. Pour cela il a développé des aides afin de financer l’installation des digesteurs (cuves dans lesquelles se décomposent les déchets). Le plan EMAA (Energie Méthanisation Autonomie Azote), lancé en mars 2013, a participé à la création des 1000 méthaniseurs « à la ferme » présents en France tandis qu’ils étaient 90 en 2012 (4). L’ADEME intervient au travers du « fond de déchets » et « fond de chaleur » (qui finance jusqu’à 60% de l’installation).

En mars 2022, a été adopté un amendement sur le taux de réfaction à 40-60%. Il permet de soutenir les méthaniseurs agricoles dîtes « à la ferme » sans imposer un coût supplémentaire aux finances publiques (5).

La certification dans le cadre de la méthanisation :

Dans l’optique de veiller au respect environnemental lors de la production d’énergie, des contrôles fréquents et strictes sont mis en place. Les certifications 2BSvs, REDcert II ou ISCC attestent la conformité de votre production de biogaz ou biocarburant quant aux critères de durabilité.

Votre organisme Control Union Inspections France vous accompagne également avec la certification MéthaCert et ses trois niveaux d’exigences (Bronze, Argent et Or). Développée spécialement pour la méthanisation, ce certificat assure la traçabilité de l’unité de méthanisation, depuis la collecte et la production des intrants jusqu’à la production de l’énergie (biométhane, électricité, chaleur …). De cette manière, vous garantissez à vos fournisseurs, l’usage des bonnes pratiques et entrez dans une démarche de cohabitation avec les riverains.

 

Sources :